Lectures pour les funérailles
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L 1
Job est un homme juste, ami de Dieu. Eprouvé dans sa foi, il perd tous ses biens connaît la pauvreté et le doute. Cependant il reste attaché à son Seigneur. Nous lisons sa profession de foi.
Lecture du livre de JOB
Job prit la parole et dit : « Je voudrais qu’on écrive ce que je vais dire, que mes paroles soient gravées sur le bronze avec le ciseau de fer et le poinçon, qu’elles soient sculptées dans le roc pour toujours : Je sais, moi, que mon libérateur est vivant, et qu’à la fin, il se dressera sur la poussière des morts, avec mon corps, je me tiendrai debout, et de mes yeux de chair, je verrai Dieu. Moi-même, je le verrai, et quand mes yeux le regarderont, il ne se détournera pas. »
L 2
Le prophète Isaïe entrevoit le jour où triomphera le bonheur. Sa parole nous rejoint au plus profond de notre peine pour nous rappeler que Dieu est plus fort que la mort et que la vie a le dernier mot.
Lecture du livre d’Isaïe
Le jour viendra où le Seigneur, Dieu de l’univers, préparera pour tous les peuples un festin sur sa montagne. Il enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples et le linceul qui couvrait toutes les nations. Il détruira la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre, il effacera l’humiliation de son peuple ; c’est lui qui l’a promis. Et ce jour là, on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés !. »
L 3
Le livre de la Sagesse médite sur le sens de notre vie : créés à l'image et à la ressemblance de Dieu nous sommes faits pour la vie et l'amour. Lorsque la mort d'un proche nous plonge dans le doute, la parole de foi nous rappelle que Dieu ne brise pas les liens que nous avons tissés au long de notre vie.
Lecture du livre de la Sagesse
Dieu a créé l’homme pour une existence impérissable, il a fait de lui une image de ce qu’il est en lui-même. La vie des justes est dans la main de Dieu et aucun tourment n’a de prise sur eux. Celui qui ne réfléchit pas s’est imaginé qu’ils étaient morts ; leur départ de ce monde a passé pour un malheur ; quand ils nous ont quittés, on les croyait anéantis, alors qu’ils sont dans la paix. Aux yeux des hommes, ils subissaient un châtiment, mais par leur espérance ils avaient déjà l’immortalité. Ce qu’ils ont eu à souffrir était peu de chose auprès du bonheur dont ils seront comblés, car Dieu les a mis à l’épreuve et les a reconnus dignes de lui. Comme on passe l’or au feu du creuset, il a éprouvé leur valeur ; comme un sacrifice offert sans réserve, il les a accueillis. Ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur comprendront la vérité ; ceux qui sont fidèles resteront avec lui dans son amour, car il accorde à ses élus grâce et miséricorde.
L 4
Le livre des Lamentations nous donne les mots de la douleur et de la détresse. En même temps, il met dans le cœur ravagé par la souffrance la lumière et la force de l'espérance.
Lecture du livre des Lamentations
J’ai oublié le bonheur, la paix à déserté mon âme ! Et j’ai dit : « Toute mon assurance a disparu avec l’espoir qui me venait du Seigneur. » Revenir sur la misère ou je m’égare, c’est de l’amertume et du poison ! Sans trêve, mon âme y revient, et je la sens défaillir. Mais voici que je rappelle en mon cœur ce qui fait mon espérance : les bontés du Seigneur ne sont pas épuisées, ses miséricordes ne sont pas finies ; elles se renouvellent chaque matin, car sa fidélité est inlassable. Je me dis : « Le Seigneur est mon partage, c’est pourquoi j’espère en lui. » le Seigneur est bon pour qui se tourne vers lui, pour celui qui le recherche. C’est une bonne chose d’attendre en silence le secours du Seigneur.
L 5
Dans la vie et la mort de chaque homme se joue une mystérieuse communion avec le Seigneur. Saint Paul rappelle aux Romains que par le baptême, notre vie est définitivement liée à celle du Christ rien, pas même la mort, ne peut nous séparer de lui.
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères, nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés. Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts. Car si nous sommes déjà en communion avec lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons encore par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Nous le savons : l'homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que cet être de péché soit réduit à l'impuissance, et qu'ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons en effet : ressuscité d'entre les morts, le Christ ne meurt plus ; sur lui la mort n'a plus aucun pouvoir.
L 6
Où mènent ces souffrances, cette mort qui nous saisit ? Saint Paul les compare à l'enfantement douloureux d'un monde nouveau. Notre cri de souffrance peut aussi être un cri d'espoir.
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères, j’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire que Dieu va bientôt révéler en nous. En effet, la création aspire de toutes ses forces à voir cette révélation des fils de Dieu. Car la création a été livrée au pouvoir du néant, non parce qu’elle l’a voulu, mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l’espérance d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage, de la dégradation inévitable, pour connaître la liberté, la gloire des enfants de Dieu. Nous le savons bien, la création tout entière crie sa souffrance, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. Et elle n’est pas seule. Nous aussi, nous crions en nous-mêmes notre souffrance ; nous avons commencé par recevoir le Saint Esprit, mais nous attendons notre adoption et la délivrance de notre corps.
L 7
Rien ne peut nous séparer de Dieu, c'est là notre certitude ; ce que Dieu a fait pour son fils unique, Dieu le fera pour tous ceux qui croient en lui.
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères, si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Il n'a pas refusé son propre fils, il l'a livré pour nous tous : comment pourrait-il avec lui ne pas nous donner tout ? Qui accusera ceux que Dieu a choisis ? puisque c'est Dieu qui justifie. Qui pourra condamner? puisque Jésus Christ est mort ; plus encore : il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous. Qui pourra nous séparer de l'amour du Christ ? la détresse ? l'angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le supplice ? Non car en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. J'en ai la certitude : nie la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l'avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur.
L 8
Notre vie ne prend son sens et sa véritable dimension que lorsque nous nous ouvrons à l'amour de Dieu. Saint Paul s'efforce d'en convaincre les chrétiens de Rome. Il nous entraîne dans son espérance.
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères, aucun d'entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même : si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur. Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, C'est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants. Tous nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu. Car il est écrit : Aussi vrai que je suis vivant dit le Seigneur, tout créature tombera à genoux devant moi et toute langue acclamera Dieu. Ainsi chacun de nous devra rendre compte à Dieu pour soi-même.
L 9
A la suite de tant de croyants, nous croyons que le Christ est ressuscité et vivant. Son amour est plus fort que la mort. C'est là l'essentiel de notre foi, le message de l'Evangile. Pour affermir notre cœur vacillant, nous accueillons cette profession de foi. Elle porte notre espérance.
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères, je vous rappelle la bonne nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Evangile vous l'avez reçu et vous y restez attachés, vous serez sauvés par lui si vous le gardez tel que je vous l'ai annoncé ; autrement c'est pour rien que vous êtes devenus croyants. Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j'ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Ecritures, et il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour conformément aux Ecritures, et il est apparu à Pierre, puis aux Douze. Bref, qu'il s'agisse de moi ou des autres, voilà notre message et voilà votre foi.
L 10
Le Christ est venu parmi nous pour vivre notre vie et aussi notre mort. Sa résurrection est la promesse de la nôtre, elle autorise l'espérance. Laissons la parole de Paul déployer toute sa force dans notre cœur.
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères, nous proclamons que le Christ est ressuscité d’entre les morts ; alors, comment certains d’entre vous peuvent-ils affirmer qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? Si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si le Christ n'est pas ressuscité, votre foi ne mène à rien, vous n'êtes pas libérés de vos péchés ; et puis, ceux qui sont morts dans le Christ sont perdus. Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Mais non ! Le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité.
L 11
La mort nous fait peur parce qu'elle nous paraît la fin de tout. Jésus nous apprend qu'elle est un passage, une Pâque, qui débouche sur l'éternité et la plénitude de l'amour. Confiants et apaisés, nous pourrons traverser l'épreuve.
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
C'est une chose mystérieuse que je vous annonce : même si nous ne mourons pas tous, nous serons tous transformés, et cela instantanément, en un clin d'œil, quand retentira le signal au dernier jour. Il retentira, en effet, et les morts ressusciteront, impérissables, et nous serons transformés. Car il faut que ce qui est périssable en nous devienne impérissable ; il faut que ce qui est mortel revête l'immortalité. Et quand ce qui est périssable en nous deviendra impérissable, quand ce qui est mortel revêtira l'immortalité, alors se réalisera la parole de l'Écriture : La mort a été engloutie dans la victoire. Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par Jésus Christ notre Seigneur.
L 12
La mort met notre espérance à l'épreuve. Epreuve qui nous plonge dans une vraie solitude. Où trouver la consolation ? Saint Paul répond : dans la foi partagée au Seigneur Jésus, ressuscité, et dans le réconfort de l'attention fraternelle.
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens
Frères, nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort, il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n’ont pas d’espérance. Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons ceux qui se sont endormis, Dieu, à cause de Jésus, les emmènera avec son fils. Ainsi nous serons pour toujours avec le Seigneur. Retenez ce que je viens de dire et réconfortez vous les uns les autres.
L 13
Passionné du Christ, saint Paul l'a annoncé toute sa vie. Il ose affirmer son espérance. Oser, à sa suite, la proclamer entre nous est un réconfort pour toute l'assemblée. Son Evangile : la résurrection du Christ. Au cœur de notre souffrance, sa parole nous redit la fidélité de Dieu.
Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre à Timothée
Fils bien-aimé, souviens-toi de Jésus Christ le descendant de David : il est ressuscité d'entre les morts, voilà mon Evangile. C'est pour lui que je souffre, jusqu'à être enchaîné comme un malfaiteur. Mais on n'enchaîne pas la parole de Dieu ! C'est pourquoi je supporte tout pour ceux que Dieu a choisis, afin qu'ils obtiennent eux aussi le salut par Jésus Christ, avec la gloire éternelle. Voici une parole sûre : "Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous supportons l'épreuve, avec lui nous régnerons. Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera. Si nous sommes infidèles, lui, il restera fidèle, car il ne peut se rejeter lui-même."
L 14
L'amour est la vraie mesure de la vie, et la vraie mesure du jugement. Le bien que nous avons fait ne passera pas. Et si nous nous accusons de ne pas avoir fait assez, Dieu saura nous apportez la paix.
Lecture de la première lettre de saint Jean
Mes bien-aimés, parce que nous aimons nos frères, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie. Celui qui n’aime pas reste dans la mort. Voici à quoi nous avons reconnu l’amour : Lui, Jésus, a donné sa vie pour nous. Nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères. Celui qui a de quoi vivre en ce monde, s’il voit son frère dans le besoin sans se laisser attendrir, comment l’amour de Dieu pourrait-il demeurer en lui ? Mes enfants, nous devons aimer : non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité. En agissant ainsi, nous reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité, et devant Dieu nous aurons le cœur en paix ; notre cœur aurait beau nous accuser, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses.
L 15
Ce qui fait la valeur d'une vie et lui donne son sens, c'est l'amour dont elle a été remplie. Jésus nous montre ce qu'est une vie menée selon Dieu, dans la vérité, la bonté et le pardon. Etre participant de la vie de Dieu et vainqueur de la mort, c'est cela. Notre chagrin lui-même est une preuve d'amour.
Lecture de la première lettre de saint Jean
Mes bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour vient de Dieu. Tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu, et ils connaissent Dieu. Celui qui n’aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour. Voici comment Dieu a manifesté son amour parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui. Voici à quoi se reconnaît l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, C’est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son fils qui est la victime offerte pour nos péchés.
L 16
Un monde nouveau, une terre nouvelle, un pays où il n'y aura plus de peurs, de cris, de tristesse ! Voilà tout ce que notre cœur désire. Tel est le don de Dieu.
Lecture de l’Apocalypse de saint Jean
Moi, Jean, j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu ; et il n’y avait plus de mer. Et j’ai vu descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux. Et j’ai entendu la voix puissante qui venait du trône divin ; elle disait : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux, et ils seront son peuple, Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort n’existera plus ; et il n’y aura plus de pleurs, de cris, ni de tristesse ; car la première création aura disparu. » Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara : « Voici que je fais toutes choses nouvelles. Je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. Moi, je donnerai gratuitement à celui qui a soif l’eau de la source de vie : tel sera l’héritage réservé au vainqueur ; je serai son Dieu, et il sera mon fils. »