flammes de bougies

 

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textes à

lire par

les familles

 

 

 

 

Pour ceux qui restent

Seigneur,nous qui avons le privilège de l'amitié, qui nous lie les uns aux autres et nous aide à vivre, nous qui avons la grâce de croire en ton amour, nous qui avons l'espérance de cette vie plénière où, réunis avec ceux que nous aimons, nous te contemplerons face à face, nous te prions pour tous ceux qui se trouvent dans la solitude et le désespoir et dans le vertige de l'absence à tout jamais. Qu'une main fraternelle se tende sur leur route, qu'une amitié les réchauffe, que ton amour se révèle à eux pour qu'ils se sachent aimés et que l'Espérance vienne éclairer leur chemin. Nous te le demandons par ton Fils, Jésus, le Christ, lui, qui, sur la croix, a voulu tout connaître de la solitude et de l'abandon et dont la Résurrection fonde notre Espérance.

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Comme un voilier     William BLAKE

Je suis debout au bord de la plage un voilier passe dans la bise du matin et part vers l’Océan. Il est la beauté, il est la vie. Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon. Quelqu’un à mon côté dit : « Il est parti » Parti où ? Parti de mon regard, c’est tout ! Son mât est toujours aussi haut Sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine. Et juste au moment où quelqu’un près de moi dit : « Il est parti » Il y en a d’autres qui, le voyant poindre à l’horizon et venir vers eux s’exclament avec joie : “ Le voilà ! ”

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Si vous m’aimez ne pleurez plus !   Saint Augustin

Oh ! si vous pouviez seulement connaître le don du Seigneur et l’immense mystère des cieux ! Si vous pouviez seulement entendre les anges et me voir heureux parmi eux ! Si vos yeux pouvaient contempler l’enchantement des horizons sans limites, l’étendue lumineuse de toutes les choses éternelles, les nouveaux sentiers que mes pas suivent maintenant ! Si pendant un instant, vous pouviez, comme moi, contempler la beauté devant laquelle toute autre beauté pâlit ! Comment peut-il se faire que, vous qui m’avez connu, qui m’avez aimé dans le monde enténébré, puissiez croire que vous ne me reverrez plus, que vous ne continuerez pas à m’aimer dans la terre des lumières inaltérables ? Croyez-moi ! Quand la mort viendra briser les liens qui vous retiennent, comme elle est venue me délivrer de ceux qui m’enchaînaient, et, quand un jour, connu seulement du Seigneur, et qu’il a déjà fixé, votre âme s’envolera au ciel où la mienne l’a précédée en ce jour, vous trouverez celui qui vous a aimés et qui vous aime encore. Vous retrouverez son cœur, vous retrouverez sa tendresse. Séchez vos larmes puisque vous m’aimez, et ne pleurez plus ! 

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La mort si c’était   Rose BALMELLE

Quelqu’un meurt, et c’est comme des pas qui s’arrêtent ; mais si c’était un départ pour un nouveau voyage ? 

Quelqu’un meurt, et c’est comme une porte qui claque ; mais si c’était un passage s’ouvrant sur d’autres paysages ?

Quelqu’un meurt, et c’est comme un arbre qui tombe ; mais si c’était une graine germant dans une terre nouvelle ? 

Quelqu’un meurt, et c’est comme un silence qui hurle ; mais s’il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ?

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Espérance   Monseigneur BOUGAUD

La grande et triste erreur de quelques-uns, mêmes bons, c’est de s’imaginer que ceux que la mort emporte nous quittent. Ils ne nous quittent pas. Ils Restent. Où sont-ils ? Dans l’ombre ? Oh non, c’est nous qui sommes dans l’ombre. Eux sont à côté de nous sous le voile, plus présents que jamais. Nous ne les voyons pas parce que le nuage obscur nous enveloppe, mais eux nous voient. Ils tiennent leurs beaux yeux pleins de gloire arrêtés sur nos yeux pleins de larmes. O consolation ineffable, les morts sont des invisibles, ce ne sont pas des absents.

J’ai souvent pensé à ce qui pourrait le mieux consoler ceux qui pleurent. Le voici : c’est la foi à cette présence réelle et ininterrompue de nos morts chéris. C’est l’intuition claire, pénétrante que par la mort ils ne sont ni éteints, ni éloignés, ni même absents, mais vivants, près de nous ; heureux, transfigurés, et n’ayant perdu dans ce changement glorieux ni une délicatesse de leur âme, ni une tendresse de leur cœur, ni une préférence de leur amour ; ayant au contraire dans ces profonds et doux sentiments, grandi de cent coudées. La mort pour les bons est la montée éblouissante dans la lumière, dans la puissance et dans l’amour. Ceux qui jusque-là n’étaient que des chrétiens ordinaires, deviennent parfaits ; ceux qui n’étaient que beaux deviennent bons ; ceux qui étaient bons deviennent sublimes ! 

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La nuit n'est jamais complète   Paul ELUARD

Il y a toujours puisque je le dis, Puisque je l'affirme, Au bout du chagrin, une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée. Il y a toujours un rêve qui veille, désir à combler, faim à satisfaire, un cœur généreux, une main tendue, une main ouverte, des yeux attentifs, une vie : la vie à se partager.

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Ils sont toujours vivants   Martin GRAY

Je n’ai qu’une certitude : Ceux que j’ai aimés, ma famille, mes camarades, mes enfants, Demeurent vivants en moi. Ils guident encore mes pas. Leur être fidèle, ce n’est pas s’enfermer dans la douleur. Il faut continuer de creuser le sillon : droit et profond. Comme ils l’auraient fait eux-mêmes. Comme on l’aurait fait avec eux, pour eux. Être fidèle à ceux qui sont morts, C’est vivre comme ils auraient vécu, c’est les faire vivre en nous, C’est transmettre leur visage, leur voix, leur message aux autres. Ainsi, la vie des disparus germe sans fin. Je ne sais pas si je dois me dire croyant. Je ne puis dire : je crois en Dieu. Je ne puis dire non plus : je crois. Ce que je sais seulement, c’est que la mort ne détruit pas l’amour que l’on portait à ceux qui ne sont plus. Je le sais parce que tous les jours je vis avec les miens. Ce que je sais aussi, c’est que la vie doit avoir un sens. Ce que je sais encore, c’est que l’amour est la clé de l’existence. Ce que je sais enfin, c’est que l’amour, le bien, la fidélité et l’espoir triomphent finalement toujours du mal, de la mort et de la barbarie. Tout cela, je le sais, je le crois. Dieu est-il au creux de ces certitudes ? Je ne sais pas… Je cherche.

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La mort n’est rien   Chanoine Henri Scott HOLLAND

Je suis simplement passé dans la pièce à côté. Je suis moi. Tu es toi.  Ce que nous étions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours. Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné. Parle-moi comme tu l’as toujours fait. N’emploie pas de ton différent. Ne prends pas un air solennel ou triste. Continue à rire de ce qui nous faisait vivre ensemble. Prie. Souris. Pense à moi. Prie pour moi. Que mon nom soit toujours prononcé à la maison comme il l’a toujours été. Sans emphase d’aucune sorte et sans trace d’ombre. La vie signifie ce qu’elle a toujours signifié. Elle reste ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de ta pensée, simplement parce que je suis hors de ta vue ? Je t’attends. Je ne suis pas loin. Juste de l’autre côté du chemin. Tu vois, tout est bien.

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Il essuiera toutes larmes de leurs yeux   Stan ROUGIER

De la Vie éternelle, je ne sais pas grand chose, sinon que plus jamais l'homme ne sera loup pour l'homme. L'homme plus jamais n'accablera, ne jugera, n'humiliera son frère, l'Absolu rassasiant notre coeur, nous verrons partout ses reflets.

De la Vie à venir, je ne sais pas grand-chose sinon que notre corps ne saura plus gémir. Plus jamais cette angoisse qui nous étreint à la gorge... Les longues nuits avec ces cruels souvenirs  de trop de grands bonheurs perdus, les nuits qui n'en finissent pas... "Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.." "De mort, il n'y en aura plus.." "Car l'Ancien monde s'en est allé."

De la Vie qui viendra, je ne sais pas grand chose, sinon que la douceur aura gagné sur la violence. Le fort n'écrasera plus le faible... Il n'y aura plus de faibles ! Les hommes se déclareront la Paix. "L'enfant jouera sur le trou du cobra." Chacun s'enchantera de la différence de l'autre, les parcelles de vérité, comme un puzzle achevé, seront réconciliées. "Les grandes eaux ne pourront éteindre l'Amour, ni les fleuves le submerger."

De la Vie qui t'attend, je ne sais qu'une chose...Dieu sera tout, en tous, l'Amour sera tout pour chacun. L'homme aura retrouvé la passerelle qui mène au coeur de son frère et qui a nom Esprit Saint. "Et cette joie, nul, jamais ne pourra la ravir."

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Hymne pour le futur   A. ANDRE

Quand je mourrai, je veux que l’on sache que je ne suis pas morte… Je serai à chacun toute entière présente, à chacun des amis, des aimés, des enfants. Ce que je n’aurai pas su faire de mon vivant, je parviendrai enfin à le réaliser : être tout à chacun, sans m’isoler de l’autre. Mon sourire en Dieu effacera les larmes de la séparation, misérable illusion de nos yeux d’incarnés qui ne savent pas voir. Je serai avec vous dans vos instants de grâce. Lorsque le silence installé dans vos cœurs, vous laisserez tranquilles s’écouler vos pensées, je viendrai visiter vos âmes et m’y asseoir, comme dans la maison ouverte d’un ami. Je puis être avec vous lorsque vous m’appelez, par un élan d’amour, une forte pensée, et vivre en même temps quelque part en « ailleurs ». Surtout mes amis, ne pleurez pas… Faites-moi, je vous prie, cette grâce dernière : offrez votre paix, le sourire du cœur. Mais une image doit rester : choisissez la plus belle, la plus gaie, celle où sur mon visage étincelait la joie. C’est ainsi que ma joie répondra à votre âme. Et puis, si vous pouvez, si cela vous agrée, je vous en prie, priez. Non pas une prière-demande, ni une prière pour les morts, ni une prière de commande…Mais lorsqu’au cœur du Christ vous serez reliés, introduisez en vous mon image un instant, et mettez-moi au chaud dans votre élan de prière. Adieu ? Non – Au revoir ?... Disons : « A maintenant »

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Je ne vous ai pas quitté   Charles PEGUY

Je suis seulement passé dans la pièce à côté. Je suis moi, vous êtes vous. Ce que nous étions les uns pour les autres, nous le sommes toujours. Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné. Parlez de moi comme vous l’avez toujours fait. N’employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel et triste. Continuez de rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi. Que mon nom soit prononcé comme il l’a toujours été, sans emphase d’aucune sorte, sans une trace d’ombre. Le vie signifie tout ce qu’elle a toujours signifié. Elle est ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé. Pourquoi serai-je hors de votre pensée, simplement parce que je suis hors de votre vue ? Je vous attends. Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin.  C’est bien naturel, Quand on pense à ton grand âge c’est bien naturel que tu sois partie. Nous nous y attendions il y avait si longtemps que tu souffrais que tu t’affaiblissais et que tu nous disais mon heure approche. Pourtant nous souffrons car ceux qu’on aime n’ont pas d’âge. On les aime, c’est tout. Tu retrouves maintenant ceux que tu as aimés. Certains sont partis déjà depuis bien longtemps. Nous ne les connaissions pas mais tu nous en parlais maintenant tu les vois. Pour toi, le Christ, la Vierge Marie et tous les saints vont accourir ils te prennent par la main pour te mener au Père.

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Au bout de la route   Joseph FOLLET

Au bout de la route, il n'y a pas la route mais le terme du pèlerinage. Au bout de l'ascension, il n'y a pas l'ascension mais le sommet. Au bout de la nuit, il n'y a pas la nuit mais l’aurore. Au bout de l'hiver il n'y a pas l'hiver mais le printemps. Au bout de la mort, il n'y a pas la mort mais la Vie. Au bout du désespoir, il n'y a pas le désespoir mais l'Espérance. Au bout de l'humanité, il n'y a pas l'homme mais l'homme-Dieu, mais la Résurrection.

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C'est qui, Grand - Mère ?

Grand-Mère, dans le dictionnaire, c'est la mère de notre père ou de notre mère. Mais ce ne sont là que des mots ! C'est qui en fait Grand-Mère ?

Grand-Mère, c'est comme Amour, celui que l'on donne avec liberté, générosité, sincérité. Grand-Mère, c'est comme Réconfort, quelle force, quel courage de redonner le moral, la confiance à ceux qui l'ont perdue quand on est âgée comme toi !

Grand-Mère, c'est comme Bonté, partager, regarder, se préoccuper de son prochain comme tu savais si bien le faire !...

Grand-Mère, c'est comme Gâteau, ces après-midi passés ensemble, goûters, jeux, chansons, enfance, joie...

Grand-Mère, c'est comme Foi, la tienne est si grande, si simple et si pure que cela nous donnait envie de l'accaparer ! Grand-Mère, c'est comme Prière, ce temps passé, ces tonnes de mots prononcés, cette énergie déployée, cette volonté !.. Formidable !..

Grand-Mère, c'est comme Famille, le trait d'union, le lien, le centre parce que l'on se sentait bien auprès de toi, ensemble.

Grand-Mère, c'est comme Souffrance, celle qui t'accompagnait tous les jours et que tu offrais, sans te plaindre, toujours !

Aujourd'hui, Grand-Mère, c'est comme une Douleur... Tu n'es plus là...  Mais si !.. Mais non !.. C'est pas possible !.. J'te vois encore... Il y a quelque chose qui m'échappe : c'est le vide, le regret. Nous sommes tristes... Mais non, il faut se réjouir : tu es Là-Haut, avec Lui, avec Eux, avec Nous... Tu es heureuse.

Grand-Mère, c'est comme Bonheur, enfin !...          Merci, Grand-Mère !

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Chercher quelqu'un

Nous voici cet après-midi au bord du vide : "Puisque nous cherchons partout le visage que nous avons perdu". Il était notre avenir et nous avons perdu cette part de nous-mêmes. Il nous questionnait et nous avons perdu sa question. Nous voici seuls. Il nous a laissés avec nos questions à nous… Nos visages déformés par la mort… nos lèvres serrées sur nos pourquoi. Nous sommes venus ici chercher... chercher quelque chose... ou quelqu'un... Chercher... chercher cet amour plus fort que la mort... Comment l’accepter. Comment l’accepter ! Cette personne que nous connaissions et aimions, hier présente, aujourd'hui n'est plus là. Ainsi, autour de nous, des astres disparaissent, tandis que d'autres naissent. La roue tourne, dit-on, une roue humaine de chair et de sang, de vie et de mort. Elle tourne si bien qu'il est facile de s'y habituer. Nous en prenons notre parti. Que faire d'autre que se plier à la fatalité ? Et s'il n'y avait point de roue ? Si nous n'étions pas prisonniers de la fatalité ? Si  nous étions embarqués vers une autre destinée, hommes et femmes, parents et étrangers, connus et inconnus ? Alors la mort serait passage ; la rupture conduirait à une communion, la vie ne serait pas enlevée, mais transformée. Si la mort n'était pas la fin mais un commencement, la naissance à une nouvelle vie. Si celui(celle) qui est là, couché(e), devait à nouveau se tenir debout. Alors nous pourrions espérer.

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Des traces sur le sable   Adémas De BARRAS

J'ai rêvé que je cheminais sur la plage en compagnie du Seigneur , et que, dans la toile de ma vie, se réfléchissaient tous les jours de ma vie. J'ai regardé en arrière, et j'ai vu qu'à ce jour où passait le film de ma vie surgissaient des traces sur le sable ; l'une était mienne, l'autre celle du Seigneur. Ainsi nous continuions à marcher jusqu'à ce que tous mes jours fussent achevés. Alors je me suis arrêté, j'ai regardé en arrière. J'ai retrouvé alors qu'en certains endroits il y avait seulement une empreinte de pied... Et ces lieux coïncidaient justement avec les jours les plus difficiles de ma vie, les jours de plus grande angoisse, de plus grande peur, et de plus grandes douleurs... J'ai donc interrogé : Seigneur, tu as dit que tu étais avec moi tous les jours de ma vie, et j'ai accepté de vivre avec toi. Mais, pourquoi m'as-tu laissé seul,  dans les pires moments de ma vie ? " Et le Seigneur me répondit : "Mon Fils, je t'aime, j'ai dit que je serais avec toi durant la promenade, et que je ne te laisserais pas une seule minute. Je ne t'ai pas abandonné. Les jours où tu as vu à peine une trace sur le sable furent les jours où je t'ai porté..." 

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Père, entre tes mains, je remets ma vie   Jean DELUMEAU

J'aimerais être assez conscient pour redire la parole du Sauveur : « Père, entre tes mains, je remets ma vie ». Ma vie a eu ses peines et ses joies, ses échecs et ses succès, ses ombres et ses lumières, ses fautes, ses erreurs et ses insuffisances, et aussi ses enthousiasmes, ses élans et ses espérances. J'ai terminé ma course. Que je m'endorme dans ta paix et dans ton pardon ! Sois mon refuge et ma lumière. Je m'abandonne à toi. Je vais entrer dans la terre. Mais que mon ultime pensée soit celle de la confiance. Puis-je alors me rappeler le verset cité par Saint Paul : « Éveille-toi, Ô toi qui dors, lève-toi d'entre les morts et le Christ t'illuminera! » Sûr de ta parole, Seigneur, je crois que je revivrai avec tous les miens et avec la multitude de ceux pour qui tu as donné ta vie. Alors, la terre sera rénovée et réhabilitée et il n'y aura plus ni mort, ni peur, ni larme.

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Etre fidèle à ceux qui sont morts    Martin GRAY

Etre fidèle à ceux qui sont morts, ce n’est pas  s’enfermer dans la douleur. Il faut continuer de creuser son sillon, droit et profond. Comme ils l'auraient fait eux-mêmes. Comme on l'aurait fait avec eux, pour eux. Etre fidèle à ceux qui sont morts, c’est vivre comme ils auraient vécu et les faire vivre avec nous et transmettre leur visage, leur voix, leur message, aux autres. A un fils, à un frère, ou à des inconnus, aux autres, quels qu'ils soient. Et la vie tronquée des disparus, alors, germera sans fin.

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Grand Père vient de mourir

Grand-Père vient de mourir... Il n'était pourtant pas si mal ! ... Nous aurions pu penser être préparés à cet événement et pourtant sa mort nous bouleverse comme si elle n'avait dû jamais se produire ! Il était si bon ! Il comprenait tout ! Je sais que la mort d'un enfant apparaît plus horrible, scandaleuse, ou celle d'une jeune maman... Mais, l'idée que la mort de Grand-Père serait normale parce qu'il était âgé ça nous révolte. Peut-être est-ce vrai que notre machine, une fois usée, n’a plus qu’à s’arrêter… Mais, Grand-Père n’était pas qu’une machine, c’était « Lui ». Nous aurions voulu qu’il vive mille ans ! Vous direz que je perds la tête ; mais n’est-ce pas la mort qui est absurde ? Oh, nous savons que tout cela est bien banal, la mort est un sujet de réflexions, de philosophie, de littérature inépuisable ! Mais nous n'arrivons pas à croire que tout soit simplement absurde : qu'on naisse sans savoir pourquoi, qu'on meure sans savoir pourquoi, et c'est tout ! Il doit y avoir un sens, une cause cachée ! Qu'une plante meure, qu'un chien meure, peut-être... mais pas Grand Père ! « Les yeux qu’on ferme voient encore »… oui, il doit y avoir quelque chose de cela ! Mais si quelquefois la vie nous fait douter, au fond de nous mêmes, nous croyons qu'il y a Dieu et la vie éternelle après la mort. Dire cela nous console ?.. Non, ce n'est pas le mot. Et cependant ça change tout... La mort, le péché, le mal, le Christ ??? ... Peut-être y a-t-il à tout cela une explication, qu'un jour nous saurons ?.. Je le voudrais !

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La mort et après ?

Qui pourra me dire la vie après la mort ? Qui saura trouver les mots de l'au-delà ? Qui pourra donner une réponse à ma question ? La mort, face à cette inconnue, j'imagine, je rêve..., et j'ai peur. J'aimerais avoir la certitude que tout ce que j'ai vécu, mes amours, mon travail, ma vie ne seront jamais anéantis, effacés à tout jamais. Car la mort ce sont des pleurs, un mur, une fin. Jésus-Christ, tu as vécu ce chemin d'homme, tu as partagé le poids de la souffrance et du deuil. Mais sur ta route tu as semé les germes de l'espérance. Ta vie, ta mort, ta résurrection me l'ont appris : la mort est passage, la mort est naissance.

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Le suprême jour de l'homme   Jacques LECLERCQ  

Je suis la résurrection et la vie, dit  Jésus, qui croit en moi, fût-il mort, vivra. Et je crois oui je crois qu'un jour ton jour Ô mon Dieu ! Je m’avancerai vers toi, avec mes pas titubants, avec toutes mes larmes dans mes mains, et ce cœur merveilleux que tu nous as donné, ce cœur trop grand pour nous puisqu'il est fait pour toi... Un jour, je viendrai, et tu liras sur mon visage  toute la détresse, tous les combats, tous les échecs des chemins de la liberté, et tu verras tout mon péché. Mais je sais, ô mon Dieu, que ce n’est pas grave le péché, quand on est devant  toi. Car c’est devant les hommes que l’on est humilié. Mais devant toi, c'est merveilleux d’être si pauvre, puisqu'on est tant aimé ! Un jour, ton  jour, Ô mon Dieu, je viendrai vers toi. Et dans la formidable explosion de ma résurrection, je saurai enfin que la tendresse, c'est toi, que ma liberté, c'est encore toi. Je viendrai vers toi, ô mon Dieu, et tu me donneras ton visage. Je viendrai vers toi avec mon rêve le plus fou : t'apporter le monde dans mes bras. Je viendrai vers toi et je te crierai à pleine voix toute la vérité de la vie sur la terre. "Père ! J'ai tenté d'être un Homme et Je suis ton enfant "

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L'éternel matin   Pierre GRIOLET

Vienne le jour où la mort n'aura plus d'empire. Vienne le jour où nous verrons face à face  la lumière de ton visage. Vienne le jour de ta gloire et l’aurore de notre amen. Vienne le jour des vivants dans le printemps de ta tendresse. Vienne le jour de mon Seigneur de joie. Vienne le jour ouvert sur les siècles. Vienne le jour de mon Christ. Vienne le jour de mes frères. Vienne le jour qui est tien et ta joie qui est nôtre. Vienne le jour de l'ultime étoile. Vienne le jour de l'éternel matin.

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Marie…… priez pour nous

Mère qui nous connaissez… Mère qui nous écoutez… Mère au cœur transpercé… Mère de ceux qui souffrent… Mère au pied de la croix… Vierge toute simple… Espoir des opprimés… Richesse des malheureux… Source de toute grâce… Réconfort des cœurs meurtris…  

Je vous salue Marie, Marie de Nazareth, Maman de Dieu, parlez-lui de nous, humains, et nous aurons aussi salut, grâce, bénédiction… Dès maintenant et quand viendra l’heure de la mort.

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Passage vers la vie   Sr. Marie-Pierre CHAMBARAND – Fr. Pierre-Yves

O mort, où est ta victoire ? La Pâque du Christ fait de toi sa servante. Te voilà passage vers la vie,  éternelle joie. Dure épreuve pourtant : obliger nos mains, à lâcher ce qu'elles tiennent, te laisser nous ravir à nous-mêmes. Le Seigneur des vivants nous libère de l'emprise de la mort.  Jusqu à la croix, Jésus nous a aimés : la mort qui sépare et détruit devient signe d'amour. L'amère saison du grain jeté en terre annonce le temps de la moisson : la mort vaincue est semence de la vie. Tant de frères et de sœurs que la mort nous a pris : creuset de solitude pour une communion sans limite.

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Pour un nouveau voyage ?

Quelqu'un meurt, et c'est comme des pas qui s'arrêtent... mais si c'était un départ pour un nouveau voyage ?

Quelqu'un meurt, et c'est comme un arbre qui tombe... mais si c'était une graine germant dans une terre nouvelle ?

Quelqu'un meurt, et c'est comme une porte qui claque... mais si c'était un passage s'ouvrant sur d'autres paysages ?

Quelqu'un meurt, et c'est comme un silence qui hurle... mais s'il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ?

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Pour un temps de mort   Jacques HAMAIDE 

Une flamme qui s'éteint, disent les voisins. Disparition éternelle, ont dit les officiels. Tristesse de l'absence, dit la famille. Pourquoi tous ces gens parlent-ils de ce qu'ils ne connaissent pas ? C'est vrai, le corps est sur le lit. Je le vois et, parfois, je pleure. Un corps sans souffle, c'est affreux. C'est vrai, je suis tenté de révolte. La peine de mon cœur est immense. Mais ce corps était animé de ton souffle, Seigneur. Tu ne l'as pas créé pour le mener au néant. Le cœur bat ailleurs que dans cette poitrine. L'esprit et l'amour revivent dans un cœur nouveau. Tu es créateur. Tu recrées ce qui nous paraît mort. Absence apparente, présence que je ne puis saisir. Amour ineffacé, agrandi à ta dimension. Résurrection plus belle que tous mes rêves. De nouveau solitaire, je te dis : je souffre, Seigneur. Sans désespoir, souffrance et espérance cohabitent en mon cœur. Je refuse la mort. Toi aussi, Seigneur, tu en es vainqueur. Au mort, tu donnes la vie. A moi, tu donnes la paix. Seigneur, tu es la vie. Nos cœurs entre tes mains pour les unir en ton amour.

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Prière Pour un défunt

Ici s’achève ton chemin parmi nous, mais ici nous reviendrons pour nous souvenir, pour continuer avec toi, dans le même sens, ces années où nous avons marché ensemble. Nous voici avec toi au moment où tu entres dans une communion nouvelle et plus forte avec nous. Ce que tu as vécu, tout cela continue aujourd'hui, et l'élan que tu as pris, qui l'arrêtera ? Et maintenant, Seigneur Jésus - Christ, c'est vers toi que nous regardons, toi, l'un de nous, toi, plus grand que nous ; ce que tu as vécu sur cette terre, tout cela continue à travers nous ; et l'élan que tu nous a communiqué, qui l'arrêtera ? Toi, en qui l'homme reconnaît son vrai visage, toi, qui nous appelles au delà de nous-mêmes, toi, déjà présent, dans ces liens noués entre les hommes, toi, Jésus Christ, tiens nous debout dans cet amour plus fort que la mort.

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Quand nous serons "chez nous" à la maison du Père   Georges MADORE

Maintenant, nous sommes des êtres fragiles en proie à la maladie, à la souffrance, à la vieillesse… Mais, quand nous serons "chez nous" à la Maison du Père, nous baignerons tout entiers dans la santé... 

Maintenant, nous essayons de nous aimer en nous faisant mal parfois, en nous décevant... Mais quand nous serons "chez nous" l'amour sera quotidien comme le pain et fort comme l'aurore...

Maintenant, le bonheur est la propriété des riches et des puissants... Mais, quand nous serons "chez nous", Dieu mettra son tablier et servira au plus petit la plus large part de bonheur...

Maintenant, la mort est laide, avec son cortège de maladie, de vieillesse et de souvenirs qui font mal… Mais, quand nous serons "chez nous", la mort sera culbutée dans le néant d'où elle vient, elle ne sera même plus un souvenir !…

Maintenant, notre cœur cherche sans cesse un peu d'amour, de tendresse, de fidélité... Mais, quand nous serons "chez nous", notre cœur aura enfin trouvé sa vraie demeure et il se reposera...

Car, "chez nous", c'est l'Amour... l'Amour en personne qui nous attend et nous appelle ; l'Amour en personne qui déjà nous habite et nous attire à Lui... Car, maintenant, le Ciel de Dieu c'est le Cœur de l'Homme ; Mais, quand nous serons "chez nous", le Ciel de l'Homme, ce sera le Cœur de Dieu.

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Toi la lumière   F.CHAGNEAU

Je crois que demain verra le jour, que demain sera lumière. Après tant de temps d’attente, tant d’espoirs cachés, à peine murmurés du bout des lèvres, touchés du bout des doigts. Après tant de fêtes étouffées, tant de cris de morts avant que d’être nés. Je crois que nos yeux s’ouvriront enfin. Je crois que naîtront tous les regards des hommes et que le monde entier sera cet œil grand ouvert sur l’aurore de notre terre. Je croix cela alors même que tout tremble et que tout disparaît, alors même que la nuit me semble éternité et que nos mains se tendent pour étreindre le vide, que l’écho de nos pas se perd dans le silence, et je crois, Seigneur, que tu es déjà la lumière que j’attends. 

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Un amour m'attend..                 Mère Alice Aimée

Ce qui se passera de l’autre côté, quand tout pour  moi aura basculé dans l’éternité, je ne le sais pas. Je crois, je crois seulement, qu’un Amour m’attend. Je sais pourtant qu’alors il me faudra faire, pauvre et sans poids, le bilan de moi. Mais ne pensez pas que je désespère. Je crois, je crois tellement qu’un Amour  m’attend. Quand je meurs, ne pleurez pas ; c’est un Amour qui me prend. Si j’ai peur – et pourquoi pas ? Rappelez-moi simplement qu’un Amour, un Amour m’attend. Il va m’ouvrir tout entière à sa joie, à sa lumière.  Oui, Père, je viens à Toi dans le vent, dont on ne sait ni d’où il vient,ni où il va, vers Ton Amour, Ton Amour qui m'attend.

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